Comment favoriser l’ancrage des connaissance des apprenants?

60% de ce que nous apprenons est oublié en 3 jours

Les différentes typologies de mémoire              

Présentation des 5 types de mémoire majeurs de notre cerveau:

  • Mémoire à court terme : Cette mémoire située au cœur du réseau des neurones est la mémoire du présent. La mémoire à court terme nous permet de retenir des informations de 0,5 secondes à 10 minutes. En moyenne, chaque individu est capable de mémoriser 7 éléments différents simultané- ment sur une courte durée. La mémoire à court terme est la première étape d’une mémorisation à plus long terme
  • Mémoire de travail (ou immédiate) : Cette mémoire correspond à notre capacité à manipuler les informations stockées dans notre mémoire à court terme. Cela nous permet de réaliser des opérations sur des informations maintenues ponctuellement dans notre mémoire (classer des mots par ordre alphabétique ou alors écouter en prenant des notes).
  • Mémoire sémantique et épisodique : Ces 2 mémoires explicites font partie de la mémoire à long terme qui nous permet de stocker des informations pendant une longue durée et même durant toute notre vie. Concernant la mémoire sémantique, elle se concentre sur les faits et les concepts théoriques. Elle nous permet de stocker des connaissances sur soi (histoire, personnalité) et sur le monde qui nous entoure (géographie, nom des objets, nature…). Pour ce qui concerne la mémoire épisodique, il s’agit également d’une mémoire à long terme mais qui fait référence aux événements que nous avons vécus (date, lieu, état émotionnel). Cette mémoire nous permet de voyager mentalement et de se projeter dans le futur. La mémoire à long terme (sémantique + épisodique) couplée à notre mémoire à court terme jouent un rôle essentiel dans notre capacité à apprendre. Nous pouvons les entraîner afin d’améliorer notre capacité d’apprentissage
  • Mémoire procédurale : Très résistante dans le temps, la mémoire procédurale est intégrée à la mémoire à long terme. Elle correspond à une mémoire implicite concernant les automatismes, les habiletés ou encore les savoir-faire. On dit que cette mémoire est inconsciente car l’exécution de ces gestes habituels ne demande pas d’effort mental particulier.
  • Mémoire perceptive : Cette dernière mémoire correspond à la mémoire des sensations ressenties grâce à nos cinq sens. Elle nous permet de retenir des images (visages et lieux) ou des bruits sans que nous nous en rendions compte. Cette mémoire nous permet de nous rappeler d’événements très brefs (200 millisecondes à 3 secondes) au travers de perceptions visuelles, auditives, tactiles, gustatives ou sonores

Les techniques pour développer une mémoire à long terme

  • Contextualiser les apprentissages

Pour favoriser l’empreinte mémorielle des contenus de formation, les respon- sables formation doivent donc adapter les parcours de formation aux enjeux mé- tiers des apprenants.

Cette contextualisation permettra aux apprenants de s’immerger rapidement dans les formations avec des mises en situation adaptées. Cette approche méthodologique permettra via des évaluations régulières de mettre en avant les notions non acquises et ainsi d’offrir à l’apprenant la possibilité d’optimiser son apprentissage et la mémorisation des parcours de formation.

  • Evaluer régulièrement ses connaissances

Il est essentiel pour les directions formation de tester et d’évaluer les connaissances des apprenants au travers d’une approche très individualisée. Ceci permettra de construire des parcours de formation prenant en compte le rythme d’apprentissage, les aptitudes, les acquis de connaissances et les besoins de chaque individu. L’apprenant pourra librement prendre différents chemins pour aller d’un point A à un point B.

  • Répéter les apprentissages dans le temps

De nombreuses études montrent qu’à temps total constant, l’apprentissage dis- tribué (connaissance que l’on répète après un certain délai) améliore la rétention en mémoire.

Les travaux d’Hal Pashler tentent de déterminer quel est l’intervalle de temps le plus  efficace  entre  deux  répétitions.  Ils  montrent  que  cet  optimum  dépend  de l’intervalle de rétention : si l’on souhaite maximiser les performances au bout de quelques jours, une répétition espacée de 24 h est optimale ; si par contre on souhaite que les connaissances soient préservées plusieurs mois ou plusieurs années, il faut allonger l’intervalle de répétition en proportion.

UNE SEULE RÉPÉTITION D’UNE LEÇON, À UN IN- TERVALLE DE QUELQUES SEMAINES, MULTIPLIE PAR TROIS LES SCORES DE MÉMOIRE

Les leviers d’ancrage des connaissances

  • Favoriser le format micro-learning

Le micro-learning reste le format le plus proche du terrain puisqu’il est disponible immédiatement, et à tout moment lorsque le collaborateur en a besoin, que ce soit à son poste de travail, en déplacement ou en télétravail. Il permet ainsi au collaborateur d’apprendre tout en continuant à travailler et favorise donc un apprentissage en continu.

  • Adapter les contenus aux connaissances de l’apprenant

Il faut donc trouver le juste milieu de difficulté : ni trop trivial, ni trop difficile. L’approche formation doit s’adapter au niveau d’expertise de chacun pour créer le parcours de formation qui maximise son engagement et son développement de compétences.

  • Individualiser les parcours d’apprentissage

De cette manière, finies  les  formations  longues,  linéaires,  ennuyeuses  et  rébarbatives. Les formations individualisées permettent de proposer des formations ciblées aux enjeux métiers du collaborateur pour lui permettre d’être impliqué et motivé tout long du parcours d’apprentissage.

  • Maximiser l’engagement via la gamification

Il ne faut pas oublier qu’on joue pour gagner. Il est important de valoriser les acquis et les efforts réalisés à travers une stratégie de récompense en lien avec les enjeux pédagogiques et les contraintes des apprenants.

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